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Comment préserver sa grossesse et ses enfants des perturbateurs endocriniens ?

Ils sont néfastes pour notre santé, celle de nos enfants et les générations à venir : les perturbateurs endocriniens font parler d’eux, et à juste titre. Ok, mais maintenant, tu voudrais bien savoir où ils sont et ce que tu peux faire pour t’en protéger. Particulièrement si tu es enceinte ou si tu as des enfants en bas-âge.

Si tu as raté l’article sur ce qu’est un perturbateur endocrinien, et qu’une partie de ton esprit scientifique a envie de le savoir, c’est par ici !

Mais où se cachent donc ces affreuses substances ?

ATTENTION ! Personnes sensibles s’abstenir. Les informations qui suivent sont… affolantes et déprimantes. Si tu lis la suite, c’est que tu as le cœur bien accroché !

Les molécules soupçonnées d’avoir un effet perturbateur endocrinien sont parfois clairement identifiables et identifiées, quand à d’autres moments, elles sont cachées et leur présence est impossible à deviner sans être (très) informé.

Lorsque j’ai voulu me pencher sur la question en profondeur, je me suis vite rendue compte que je ne pourrais pas t’en donner une liste exhaustive. Car elles sont partout. Oui, partout. Tellement, que je ne peux pas te dire où exactement sans virer zinzin. Mais j’ai répertorié quelques exemples quand même :

  • Dans l’alimentation : via les résidus de pesticides, certains additifs et conservateurs
  • Dans tes ustensiles et contenants de cuisine : boites en plastique, revêtements de poêle, moules en silicone
  • Dans les médicaments, les cosmétiques et les parfums : certains ingrédients, les contenants plastiques qui interagissent avec le contenu
  • Dans l’eau que tu bois, qu’elle soit en bouteille ou du robinet : résidus de pesticides, de médicaments, de produits de traitement de l’eau, relargage du plastique, relargage des canalisations
  • Dans l’air extérieur : pesticides, particules fines, dioxines
  • Dans l’air intérieur, chez toi ou sur ton lieu de travail : solvants du mobilier, du sol, des peintures, désodorisants et diffuseurs, bougies parfumées ou non, produits ménagers, produits à usage professionnel
  • Dans l’air intérieur des crèches et des écoles : matériaux plastiques, fournitures scolaires, produits ménagers, mobilier, tapis
  • Dans l’air de ta voiture, encore plus si elle est neuve : particules fines, relargage des plastiques de l’habitacle
  • Dans les textiles, vêtements, linge de maison : colorants, traitements anti-froissage, anti-tache, retardateurs de flamme bromés
  • Dans les jouets et le matériel de sport : via les plastiques, les mousses, les peintures, les solvants dégagés, les colles utilisées
  • Dans les terrains de jeux pour enfants et les terrains de sport : dans les sols en particules de pneus recyclés, dans les pesticides de traitement des pelouses
  • Dans les peintures et les matériaux, le mobilier, la déco : solvants, colles, traitements…
  • Partout : euh… partout…
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Des pistes pour les limiter

Le sujet est vaste, tu l’auras compris. Il constitue d’ailleurs la majeure partie de mon travail de prévention en santé environnementale et fait l’objet de ce blog. Tu peux donc trouver des informations en suivant ce blog ?.

Ah ! je te vois venir, toi qui te dis « foutu pour foutu… à quoi bon ! ». Alors que si ! Tu peux agir, sur des choses simples. Dis-toi que chaque geste aura une conséquence bénéfique : celle de limiter l’exposition aux toxiques, et donc limiter l’effet cocktail, c’est-à-dire les interactions entre molécules néfastes, dont les conséquences peuvent être démultipliées.

Si en plus, tu as un projet de bébé, tu es enceinte, ou tu as des enfants en bas âge, sache que tout se joue maintenant : en limitant l’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant la période des 1000 premiers jours d’un bébé, on lui assure un départ du bon pied pour la suite de sa vie !

Pour commencer, il y a quelques pistes concrètes à suivre et qui sont fondamentales pour protéger ta santé et celle de ta famille.

Consomme autant que possible des produits biologiques

Les résidus de pesticides ne sont pas une légende : dans quasiment tous les produits non bio, nous en retrouvons. Il en va de même pour les traitements antibiotiques et antiparasitaires que subissent les animaux, et qui se retrouvent dans nos assiettes. Autre point intéressant, les labels biologiques interdisent les additifs les plus décriés et les ingrédients de synthèse.

Limite les produits d’hygiène et cosmétiques au strict minimum en privilégiant les labels bio

Moins, c’est mieux : pour la cosmétique, c’est l’adage qui convient ! Moins tu utilises de produits, moins ta peau est en contact avec des ingrédients à risque. Les labels bio restent à privilégier, même s’ils n’écartent pas les risques d’allergie. Les ingrédients les plus controversés sont interdits dans les labels et chartes Cosmos, Cosmébio et Nature&Progrès.

Bannis le plastique de ta vie

Ou au moins de ta cuisine, surtout pour les produits chauds ou chauffés, et gras ou acides : ils « attaquent » le plastique qui relargue dans les aliments ses additifs. Préfère les boites et bocaux en verre, les ustensiles en inox ou en bois et privilégie les poêles et casseroles sans revêtement.

Et ne te laisse pas embobiner par le pseudo-bioplastique… Je t’explique pourquoi dans l’article « Le greenwashing de l’industrie plastique« .

Ouvre tes fenêtres

Tous les jours, aère les chambres, le séjour, la cuisine, mais aussi ton lieu de travail et ta voiture. Même si ça caille dehors. Sauf si ton voisin agriculteur ou nos amis de la SNCF épandent à ce moment leurs pesticides et herbicides – oui, oui, la SCNF traite ses voies…

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Fais une croix sur les aérosols 

Déodorants en spray, bombe désodorisante pour toilettes et petit boitier diffuseur de parfum soi-disant assainissants sont à mettre à la poubelle. Ce sont des sources sûres de molécules toxiques et allergisantes. Rien ne vaut une bonne aération de ton intérieur pour renouveler l’air et l’assainir « pour de vrai ».

Fais le choix de matériaux naturels

Pour tes travaux de rénovation, de déco, ou pour le choix du mobilier, oriente-toi vers des matériaux naturels, si possible peu traités. Utilise des peintures et colles de catégorie A+ et aère bien la zone pendant les travaux et les jours qui suivent l’acquisition d’un nouveau meuble, car c’est à ce moment que les dégagements de solvants sont les plus importants. Tu trouveras plus d’informations à ce sujet dans l’article « Pourquoi il faudrait préparer la chambre de bébé dès le début de la grossesse« .

En guise de conclusion, on relativise

Non, tu ne pourras pas éviter le moindre perturbateur endocrinien qui se trouve sur ta route. C’est tout simplement impossible, tellement notre environnement est pollué. Cependant, le corps humain est bien fait, il sait se protéger et faire face aux attaques de l’extérieur, tant que l’exposition aux toxiques reste faible. En agissant sur ce qui est à notre portée, on diminue le risque de dépasser le seuil de tolérance de notre propre organisme. Alors…

A vos marques, prêts, AGISSEZ !

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